L'attachement aux histoires

Mais cette sagesse n'a pas de substance, elle n'est pas quantifiable. Puis, il ne faut pas faire le rapprochement entre la sagesse et l'éveil. A mon sens, ce sont des notions différentes. Le philosophe ne cherche pas l'éveil. L'éveil est d'ailleurs plus dans l'idée qu'on vit dans un brouillard d'illusion et qu'on s'éveille à quelque chose. Du coup, on entre dans une dimension plus mystique, entre le passage de l'état profane à celui de sacré. On ne trouve pas ce genre de discours chez le philosophe. Le philosophe cherche bien sûr à développer son discernement, mais ne cherche pas à s'unir à un état particulier. D'ailleurs, pour reprendre Socrate, il est plutôt dans l'art du discours, la dialectique. Mais le philosophe ne devrait en tout cas pas définir la sagesse. En tout cas, la démarche du philosophe n'est pas identique à celui du mystique.

Je suis d'accord avec toi, Manduki, et je n'ai jamais assimilé la sagesse du philosophe avec la Sagesse( avec un "S"...)qui né de l'éveil.
Ni la dialectique , ni l'art du discours ne peuvent mener à l'éveil.
C'est pour ça que j'écrivais plus haut:" Mais que parfois elle puisse y mener, si le questionneur est dans une quéte réelle et intégre de cette Profondeur là, qu'il remet en doute toutes les réponses données sans se laisser piéger par ses constructions intellectuelles et que le mental bute enfin sur sa limite, oui."

Mais effectivement, si le questionneur arrive a cette intensité et a ce regard là, c'est qu'il est en train de sortir de la quéte philosophique, en tant que simple dialectique.

manduki a écrit:le philosophe ne devrait en tout cas pas définir la sagesse.

Ca, c'est sur...Si, et quand il le fait, il ne le fait qu'a partir de sa conception de la sagesse.