"Accueillir ce qui est"
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Re: "Accueillir ce qui est"
Muscho. a écrit:
On va toujours chercher midi a quatorze heures, c'est "pas croyable", avec tout ce que l'on "sait", non?
"Même si cette chose s'appelle une ignorance, une non-connaissance, il y a pourtant plus en elle que tout savoir, que toute connaissance en dehors d'elle. Car cette ignorance te conduit hors de toute chose connue et hors de toi-même" Maitre ECKART, De la naissance éternelle
Jim- Messages : 46
Date d'inscription : 27/02/2008
Re: "Accueillir ce qui est"
Lorsque l'on est "tout en haut", je commence à croire que l'on a aussi construit le plongeoir et que le saut aussi terrible qu'il puisse paraître, nous causera une douleur tout aussi illusoire que le vide qui nous séparait de nous-même...
C'est la raison de lexpression"un peu comme si".
Oui, je vois cela aussi de plus en plus. Et c'est tout ce mic mac qu'il faut détricoter! Car nous sommes bien obligés de voir que c'est ce que nous faisons encore et encore: nous n'arrêtons pas de construire et de bétonner nos propres illusions . Alors que des l'instant ou on stoppe, c'est là.
Toujours dans l'Instant: ici et maintenant. On va toujours chercher midi a quatorze heures, c'est "pas croyable", avec tout ce que l'on "sait", non?
Bonjour...
Je ne suis pas certain de comprendre toutes les subtilités de votre échange tellement vos propos sont fins et nuancés. Si je n'ai pas totalement compris, je pense que vous ne m'en voudrez pas d'avoir interprété... Donc je laisse libre cours à mon inspiration.
Il me semble que tous, qui venons sur ce type de forum, disons déjà "Oui" et que la question de savoir si on accepte ou refuse ne se pose pas vraiment. A un certain moment, on arrive à un stade de progression où il n'est plus possible d'aller de l'avant, un peu comme si, dans ce chemin intérieur, nous nous cognions contre un mur. Ici, on a plus rien à faire, il n'y a plus rien à faire pour l'ego, il a déjà dit "Oui" et c'est suffisant. Si l'on considère que l'on a le choix entre le "Oui" et le "Non" c'est que notre "Oui" est teinté de condition dont nous n'avons pas conscience ; c'est-à-dire qu'on voudrait bien accepter la réalité telle qu'elle est à condition qu'elle réponde à l'attente inconsciente que nous en avons. Mais à cela je crois qu'il n'y a pas de remède à trouver, c'est-à-dire que l'on dit "Oui" à la mesure de notre capacité. La nuit est inévitable, l'obscurité en soi est inévitable. Quelle est cette part de soi qui dirait que le "Oui" doit être plus complet, plus total ?? La lumière qui se révèle en soi, pourquoi devrait elle être plus intense ??
En tant qu'êtres humains, nous sommes la jonction entre ce qui est créé et cette réalité au-delà de l'ego. D'après ce que je perçois, la lumière se diffuse en soi et autour de soi à la mesure de ce que nous sommes à même de recevoir. Je veux dire par là que nous pouvons accepter ces parts d'obscurité en soi qui, dans notre vision, constituent le voile, l'obstacle.
A certains moments, à la recherche de la vérité, l'esprit peut se mettre à tourner à une vitesse folle; on veut vivre "cela" avec une volonté si intense que l'on voudrait tout mettre en mouvement en soi pour réaliser celà.
L'idée de vouloir faire "mieux" ou "tout de suite" ou "plus vite" ne sont encore que des idées, de l'agitation en soi. Je suis convaincu qu'à un certain moment le mieux est de ne rien faire (à ce niveau intérieur, s'entend). C'est-à-dire si le mental tourne à la recherche de quelque chose, il suffit de le laisser tourner comme il veut et aussi longtemps qu'il le voudra.
Croire qu'il y a un stade quelque part que l'on atteint comme on arriverait à un certain étage avec un ascenceur est, à mon avis, totalement faux.
L'idée même du plongeoir qui nous permettra de faire "un saut" vers ce quelque chose sous entend qu'il y a une aspiration à autre chose...
C'est à travers la nuit elle-même que le jour se révèle...
Mais la nuit reste la nuit, la souffrance reste la souffrance ; je crois que l'état réel des êtres que l'on dit "réalisés" a été très idéalisé, et que croire qu'ils ne connaissent que des moments de bonheur est totalement faux. Car lorsqu'il y a ouverture intérieure, il y a aussi, ouverture sur le monde et toutes les souffrances qui s'y trouvent, tous les ressentis de souffrance qui vibrent autour de nous, et qui justement ne pénètrent que mieux en soi si nous sommes ouverts.
Amitié à tous
Re: "Accueillir ce qui est"
Jean-Yves a écrit:[
A certains moments, à la recherche de la vérité, l'esprit peut se mettre à tourner à une vitesse folle; on veut vivre "cela" avec une volonté si intense que l'on voudrait tout mettre en mouvement en soi pour réaliser celà.
L'idée de vouloir faire "mieux" ou "tout de suite" ou "plus vite" ne sont encore que des idées, de l'agitation en soi. Je suis convaincu qu'à un certain moment le mieux est de ne rien faire (à ce niveau intérieur, s'entend). C'est-à-dire si le mental tourne à la recherche de quelque chose, il suffit de le laisser tourner comme il veut et aussi longtemps qu'il le voudra.
Croire qu'il y a un stade quelque part que l'on atteint comme on arriverait à un certain étage avec un ascenceur est, à mon avis, totalement faux.
L'idée même du plongeoir qui nous permettra de faire "un saut" vers ce quelque chose sous entend qu'il y a une aspiration à autre chose...
C'est à travers la nuit elle-même que le jour se révèle...
Mais la nuit reste la nuit, la souffrance reste la souffrance ; je crois que l'état réel des êtres que l'on dit "réalisés" a été très idéalisé, et que croire qu'ils ne connaissent que des moments de bonheur est totalement faux. Car lorsqu'il y a ouverture intérieure, il y a aussi, ouverture sur le monde et toutes les souffrances qui s'y trouvent, tous les ressentis de souffrance qui vibrent autour de nous, et qui justement ne pénètrent que mieux en soi si nous sommes ouverts.
Amitié à tous
Ne vivre que des moments de bonheur ce ne serait plus une vie. Il me semble que, plus notre esprit est ouvert au monde et plus on prend conscience de ce qu'il est: une montagne de malheurs et des instants précieux de bonheur. Je pense aussi comme toi que les etres dits " réalisés " connaissent aussi, et très bien probablement, la souffrance. Je dis " très bien " parceque je crois que c'est probablement cette connaissance qui leur permet, d'une certaine façon et en partie, de s'en extraire.
toniov- Messages : 73
Date d'inscription : 27/02/2008
Age : 71
Localisation : toulouse
Re: "Accueillir ce qui est"
Bonjour Jean yves.
cette histoire de plongeoir n'était là que pour imager nos résistances inconscientes, justement:"selon la situation, soit on n'en a soudain plus du tout mais alors plus du tout envie , soit on voudrait bien, mais on a comme de la glue sous les talons!". Je rajouterais même que bien souvent au moment de s'abandonner( car c'est cala que l'image du saut représente)nous oublions purement et simplement notre "oui" théorique à ce chemin, tu ne crois pas?
Effectivement tu as raison, je crois vraiment que notre "oui" est très souvent pour ne pas dire toujours teinté de conditions dont nous n'avons pas conscience. Et de résistances aussi, de conditionnement profondément inscrits.Et qu'il n'y arien de plus efficace que ce "oui" pour les faire émerger, et les mettre en lumière, justement.
Chacun dit oui dans la mesure de ses capacités, de sa conscience et de son inconscience, je suis d'accord, bien sur.
Dans le plan duel ou nous sommes dans l'identification au "moi", et dans la séparation, oui, l'obscurité et la nuit sont inévitables. La lumière et l'ombre ne sont là que les deux termes complètement liés d'une dualité.
Si il n'Est pas "autre chose"qui puisse être dé-couvert bien sur tu as raison.
Seulement autre chose peut être dé-couvert, et c'est justement ce qui se découvre lors de l'Eveil.
C'est le Soi qui se découvre lors de l'eveil, Jean Yves, et c'est ce diapason intérieur qui reste LA au fond de soi, et qui pointe les dissonances de notre "oui", les résistances du "moi" à s'abandonner totalement.
Je ne crois pas qu'il s'agisse alors de se dire que la "lumière devrait" être ou non plus intense. Par contre oui, elle dévoile les obstacles.
Oui, elle se diffuse en soi dans la mesure ou nous sommes à même, c'est à dire prêts à la recevoir. Et là ou nous ne sommes pas, elle ne peut se diffuser.
Accepter et reconnaitre ces parts d'obscurités en nous c'est effectivement tout à fait nécessaire. Nous pouvons accepter ce voile, cet obstacle et en rester là.
Pour certains c'est cela assumer son humanité.
On peut aussi voir et accepter totalement que cela soit là sans pour autant ni entrer dan sla complaisance, ni dans la tension, ni dans la volonté de transformer quoique ce soi.Simplement accepter de Voir, dans la com-préhension et le non jugement ces aspects et ces résistances normales pour la nature humaine, les observer et les traverser à partir de cet espace Libre en Soi...
Pour d'autres c'est cela assumer à la fois les ombres de son humanité et la libération de son Humanité.
Si c'est avec cette tension du mental que les choses sont abordées, tu as effectivement tout à fait raison.
0 mon avis aussi croier a l'ascenseur est complètement faux. Je pense qu'il y a un malentendu sur cet exemple du plongeoir qui a focalisé ton attention, alors que c'était la glu que je pointais:scratch: Il ne dois pas être très clair pour être compris ainsi: j'aurais simplement du parler d'un simple saut dans le vide
Non Jean Yves, même si je reste encore beaucoup coincée dans mes ombres, je peux témoigner d'autre chose...
La nuit disparait lorsque le jour se lève, tout comme l'ombre disparait à la lumière, que cela au sens propre ou au sens figuré.Et la souffrance se révèle très souvent dépendante d'un regard particulier et disparait aussi lors que ce regard change.
L'ombre du monde reste l'ombre du monde, et sa souffrance reste effectivement là.
Comme tu le dis "lorsqu'il y a ouverture intérieure, il y a aussi, ouverture sur le monde et toutes les souffrances qui s'y trouvent, tous les ressentis de souffrance qui vibrent autour de nous, et qui justement ne pénètrent que mieux en soi si nous sommes ouverts."
Oui c'est vrai! Et ils peuvent nous broyer profondément, et nous torturer si nous les accueillons dans une empathie émotionnelle, mais si nous apprenons à les recevoir dans cet espace d'Amour libre et conscient, c'est une immense compassion, une profonde compréhension qui acceuille cette souffrance.
Là aussi je parle d'expérience dans les deux cas, et sans pour autant me prétendre réalisée...
Bonjour cher Toniov...
je crois que cette réflexion rejoint justement le sujet de ce post: c'est lorsqu'on accepte de voir et de traverser son ombre qu'on dé-couvre les racines de la souffrance, et qu'on se libère de l'une et de l'autre à la fois, puisqu'elle sont complètement liées...
cette histoire de plongeoir n'était là que pour imager nos résistances inconscientes, justement:"selon la situation, soit on n'en a soudain plus du tout mais alors plus du tout envie , soit on voudrait bien, mais on a comme de la glue sous les talons!". Je rajouterais même que bien souvent au moment de s'abandonner( car c'est cala que l'image du saut représente)nous oublions purement et simplement notre "oui" théorique à ce chemin, tu ne crois pas?
Jean Yves a écrit:Il me semble que tous, qui venons sur ce type de forum, disons déjà "Oui" et que la question de savoir si on accepte ou refuse ne se pose pas vraiment. A un certain moment, on arrive à un stade de progression où il n'est plus possible d'aller de l'avant, un peu comme si, dans ce chemin intérieur, nous nous cognions contre un mur. Ici, on a plus rien à faire, il n'y a plus rien à faire pour l'ego, il a déjà dit "Oui" et c'est suffisant. Si l'on considère que l'on a le choix entre le "Oui" et le "Non" c'est que notre "Oui" est teinté de condition dont nous n'avons pas conscience ; c'est-à-dire qu'on voudrait bien accepter la réalité telle qu'elle est à condition qu'elle réponde à l'attente inconsciente que nous en avons
Effectivement tu as raison, je crois vraiment que notre "oui" est très souvent pour ne pas dire toujours teinté de conditions dont nous n'avons pas conscience. Et de résistances aussi, de conditionnement profondément inscrits.Et qu'il n'y arien de plus efficace que ce "oui" pour les faire émerger, et les mettre en lumière, justement.
Jean Yves a écrit:Mais à cela je crois qu'il n'y a pas de remède à trouver, c'est-à-dire que l'on dit "Oui" à la mesure de notre capacité. La nuit est inévitable, l'obscurité en soi est inévitable.
Chacun dit oui dans la mesure de ses capacités, de sa conscience et de son inconscience, je suis d'accord, bien sur.
Dans le plan duel ou nous sommes dans l'identification au "moi", et dans la séparation, oui, l'obscurité et la nuit sont inévitables. La lumière et l'ombre ne sont là que les deux termes complètement liés d'une dualité.
Si il n'Est pas "autre chose"qui puisse être dé-couvert bien sur tu as raison.
Seulement autre chose peut être dé-couvert, et c'est justement ce qui se découvre lors de l'Eveil.
Jean Yves a écrit:Quelle est cette part de soi qui dirait que le "Oui" doit être plus complet, plus total ?? La lumière qui se révèle en soi, pourquoi devrait elle être plus intense ??
C'est le Soi qui se découvre lors de l'eveil, Jean Yves, et c'est ce diapason intérieur qui reste LA au fond de soi, et qui pointe les dissonances de notre "oui", les résistances du "moi" à s'abandonner totalement.
Je ne crois pas qu'il s'agisse alors de se dire que la "lumière devrait" être ou non plus intense. Par contre oui, elle dévoile les obstacles.
Jean Yves a écrit:En tant qu'êtres humains, nous sommes la jonction entre ce qui est créé et cette réalité au-delà de l'ego. D'après ce que je perçois, la lumière se diffuse en soi et autour de soi à la mesure de ce que nous sommes à même de recevoir. Je veux dire par là que nous pouvons accepter ces parts d'obscurité en soi qui, dans notre vision, constituent le voile, l'obstacle
Oui, elle se diffuse en soi dans la mesure ou nous sommes à même, c'est à dire prêts à la recevoir. Et là ou nous ne sommes pas, elle ne peut se diffuser.
Accepter et reconnaitre ces parts d'obscurités en nous c'est effectivement tout à fait nécessaire. Nous pouvons accepter ce voile, cet obstacle et en rester là.
Pour certains c'est cela assumer son humanité.
On peut aussi voir et accepter totalement que cela soit là sans pour autant ni entrer dan sla complaisance, ni dans la tension, ni dans la volonté de transformer quoique ce soi.Simplement accepter de Voir, dans la com-préhension et le non jugement ces aspects et ces résistances normales pour la nature humaine, les observer et les traverser à partir de cet espace Libre en Soi...
Pour d'autres c'est cela assumer à la fois les ombres de son humanité et la libération de son Humanité.
Jean yves a écrit:on veut vivre "cela" avec une volonté si intense que l'on voudrait tout mettre en mouvement en soi pour réaliser celà.
L'idée de vouloir faire "mieux" ou "tout de suite" ou "plus vite" ne sont encore que des idées, de l'agitation en soi. Je suis convaincu qu'à un certain moment le mieux est de ne rien faire (à ce niveau intérieur, s'entend). C'est-à-dire si le mental tourne à la recherche de quelque chose, il suffit de le laisser tourner comme il veut et aussi longtemps qu'il le voudra.
Si c'est avec cette tension du mental que les choses sont abordées, tu as effectivement tout à fait raison.
Jean Yves a écrit:Croire qu'il y a un stade quelque part que l'on atteint comme on arriverait à un certain étage avec un ascenceur est, à mon avis, totalement faux.
L'idée même du plongeoir qui nous permettra de faire "un saut" vers ce quelque chose sous entend qu'il y a une aspiration à autre chose...
0 mon avis aussi croier a l'ascenseur est complètement faux. Je pense qu'il y a un malentendu sur cet exemple du plongeoir qui a focalisé ton attention, alors que c'était la glu que je pointais:scratch: Il ne dois pas être très clair pour être compris ainsi: j'aurais simplement du parler d'un simple saut dans le vide
Jean Yves a écrit:Mais la nuit reste la nuit, la souffrance reste la souffrance ;
Non Jean Yves, même si je reste encore beaucoup coincée dans mes ombres, je peux témoigner d'autre chose...
La nuit disparait lorsque le jour se lève, tout comme l'ombre disparait à la lumière, que cela au sens propre ou au sens figuré.Et la souffrance se révèle très souvent dépendante d'un regard particulier et disparait aussi lors que ce regard change.
L'ombre du monde reste l'ombre du monde, et sa souffrance reste effectivement là.
Comme tu le dis "lorsqu'il y a ouverture intérieure, il y a aussi, ouverture sur le monde et toutes les souffrances qui s'y trouvent, tous les ressentis de souffrance qui vibrent autour de nous, et qui justement ne pénètrent que mieux en soi si nous sommes ouverts."
Oui c'est vrai! Et ils peuvent nous broyer profondément, et nous torturer si nous les accueillons dans une empathie émotionnelle, mais si nous apprenons à les recevoir dans cet espace d'Amour libre et conscient, c'est une immense compassion, une profonde compréhension qui acceuille cette souffrance.
Là aussi je parle d'expérience dans les deux cas, et sans pour autant me prétendre réalisée...
Toniov a écrit:Je dis " très bien " parceque je crois que c'est probablement cette connaissance qui leur permet, d'une certaine façon et en partie, de s'en extraire.
Bonjour cher Toniov...
je crois que cette réflexion rejoint justement le sujet de ce post: c'est lorsqu'on accepte de voir et de traverser son ombre qu'on dé-couvre les racines de la souffrance, et qu'on se libère de l'une et de l'autre à la fois, puisqu'elle sont complètement liées...
Re: "Accueillir ce qui est"
Bonjour à tous,
pour prolonger vos propos, je reviens au mot accueil.
Qui accueille sait qu'il accueille.
Accueillir, même ses parts d'ombre, c'est donc d'abord en avoir conscience.
Or dans les moments de vraie tranquillité, je n'ai pas conscience d'avoir conscience. La vision est claire, non entravée, il y a ce qui est là et c'est tout.
C'est probablement la raison pour laquelle aucun mot ne parvient à pointer vers cette réalité.
L'accueil, ou plutôt la conscience, ne serait donc que le premier pas (mais quel pas) vers sa propre dissolution.
pour prolonger vos propos, je reviens au mot accueil.
Qui accueille sait qu'il accueille.
Accueillir, même ses parts d'ombre, c'est donc d'abord en avoir conscience.
Or dans les moments de vraie tranquillité, je n'ai pas conscience d'avoir conscience. La vision est claire, non entravée, il y a ce qui est là et c'est tout.
C'est probablement la raison pour laquelle aucun mot ne parvient à pointer vers cette réalité.
L'accueil, ou plutôt la conscience, ne serait donc que le premier pas (mais quel pas) vers sa propre dissolution.
Re: "Accueillir ce qui est"
Bonsoir Pascal..
Si tu parles de cette "conscience mentale" là, oui...
Et lorsque l'ombre qui est ainsi rendue consciente est accueillie " à partir de cet espace de silence", c'est là que cela se libère et se dissout.
"Quand je vois que je suis rien, c'est la sagesse
Quand je vois que je suis tout, c'est l'Amour
et entre les deux, ma vie s'écoule..."
Sri Nisargadatta Maharaj
Question, la libération c'est la dissolution de la conscience même, ou dissolution du "je" et de l'identification?
Non manifesté et manifesté, vacuïté et Conscience, Sagesse et Amour...
La non dualité ce n'est pas l'un ou l'autre, mais l'un Et l'autre: les deux face d'une même médaille, tu ne crois pas?
pascal a écrit:Accueillir, même ses parts d'ombre, c'est donc d'abord en avoir conscience.
Or dans les moments de vraie tranquillité, je n'ai pas conscience d'avoir conscience. La vision est claire, non entravée, il y a ce qui est là et c'est tout.
(....)
L'accueil, ou plutôt la conscience, ne serait donc que le premier pas (mais quel pas) vers sa propre dissolution.
Si tu parles de cette "conscience mentale" là, oui...
Et lorsque l'ombre qui est ainsi rendue consciente est accueillie " à partir de cet espace de silence", c'est là que cela se libère et se dissout.
Pascal a écrit:Or dans les moments de vraie tranquillité, je n'ai pas conscience d'avoir conscience. La vision est claire, non entravée, il y a ce qui est là et c'est tout.
C'est probablement la raison pour laquelle aucun mot ne parvient à pointer vers cette réalité."
(....)L'accueil, ou plutôt la conscience, ne serait donc que le premier pas (mais quel pas) vers sa propre dissolution.
"Quand je vois que je suis rien, c'est la sagesse
Quand je vois que je suis tout, c'est l'Amour
et entre les deux, ma vie s'écoule..."
Sri Nisargadatta Maharaj
Question, la libération c'est la dissolution de la conscience même, ou dissolution du "je" et de l'identification?
Non manifesté et manifesté, vacuïté et Conscience, Sagesse et Amour...
La non dualité ce n'est pas l'un ou l'autre, mais l'un Et l'autre: les deux face d'une même médaille, tu ne crois pas?
Re: "Accueillir ce qui est"
mushotoku-nad a écrit:Jean Yves a écrit:Mais la nuit reste la nuit, la souffrance reste la souffrance ;
Non Jean Yves, même si je reste encore beaucoup coincée dans mes ombres, je peux témoigner d'autre chose...
La nuit disparait lorsque le jour se lève, tout comme l'ombre disparait à la lumière, que cela au sens propre ou au sens figuré.Et la souffrance se révèle très souvent dépendante d'un regard particulier et disparait aussi lors que ce regard change.
L'ombre du monde reste l'ombre du monde, et sa souffrance reste effectivement là.
Comme tu le dis "lorsqu'il y a ouverture intérieure, il y a aussi, ouverture sur le monde et toutes les souffrances qui s'y trouvent, tous les ressentis de souffrance qui vibrent autour de nous, et qui justement ne pénètrent que mieux en soi si nous sommes ouverts."
Oui c'est vrai! Et ils peuvent nous broyer profondément, et nous torturer si nous les accueillons dans une empathie émotionnelle, mais si nous apprenons à les recevoir dans cet espace d'Amour libre et conscient, c'est une immense compassion, une profonde compréhension qui acceuille cette souffrance.
Là aussi je parle d'expérience dans les deux cas, et sans pour autant me prétendre réalisée...
Bonjour à tous
Il ne fait pas de doute pour moi que ce que tu dis est correct et traduit une réalité vécue. Ce que j'ai voulu exprimer à travers cette phrase :
"Mais la nuit reste la nuit, la souffrance reste la souffrance" c'est qu'il y a ici un point stratégique qui est ce moment où l'on vit cette souffrance; un point "stratégique" qui fait que soit on s'échappe, en une fraction de seconde, vers un idéal teinté de paix et d'harmonie mais qui nous projette hors de nous-même comme dans un rêve... Soit on accepte pleinement cette réalité qui peut être faite de souffrance et qu'ainsi, par cette acceptation, cette souffrance peut se révéler en soi comme inexistante.
Joyeuses fêtes à tous et avec un peu d'avance... tous mes voeux de bonheur pour l'année à venir...
JY
Re: "Accueillir ce qui est"
J-Y a écrit: c'est qu'il y a ici un point stratégique qui est ce moment où l'on vit cette souffrance; un point "stratégique" qui fait que soit on s'échappe, en une fraction de seconde, vers un idéal teinté de paix et d'harmonie mais qui nous projette hors de nous-même comme dans un rêve... Soit on accepte pleinement cette réalité qui peut être faite de souffrance et qu'ainssi, par cette acceptation, cette souffrance peut se révéler en soi comme inexistante
Bonjour Jean Yves...
Comme l'écrivais quelqu'un récemment dans un autre échange:
"et c'est de cette continuelle confrontation à l'impasse qu'émerge, ici encore spontanément, le sens juste, le Voir ce qui se passe."
Bien sur il ne s'agit pas de s'échapper de la vie et de la souffrance vers un idéal d'harmonie et de paix illusoire. Ce geste de fuite là dénonce justement la non acceptation de la souffrance, ou de l'ombre.
Mais il s'agit bien de trouver en soi ( Soi) l'articulation subtile pour qu'elle se révèle effectivement en soi comme inexistante.Et lorsque on a bien identifié ce geste de fuite, et qu'on le refuse, on reste parfois coincés nez à nez avec cette souffrance ou cette ombre jusqu'à ce que voile se lève en soi . Non? En tout cas c'est encore mon cas...
Et c'est là aussi que cela rejoint ce post qui t'interrogeait plus haut, avec ces moments ou on a "comme de la glu sous les pieds", ou même selon les situations," forts de notre légitimité" le refus clair et net de s'abandonner;
Comme le dit très bien Pascal,dans les moments ou c'Est LA, "La vision est claire, non entravée, il y a ce qui est là et c'est tout."
Et dans les autres, pour ma part ce revenir à Soi est un geste à poser et à reposer, encore et encore, et face à la souffrance et à l'ombre lorsqu'elles sont là, c'est encore ainsi que je le vis, avec la profonde intuition et certitude de ne pas être la seule.
C'est drôle en fait. Tenter de parler de ce chemin intérieur qui n'en est pas un, c'est un peu comme tenter de dire Ce qui Est. Seul le néti-néti, ou apavada. On ne peut parler de Ce qui Est , ni de quand C'Est, pas plus qu'on ne parle la transparence.Le seul langage qui ne le trahit et ne le perverti pas c'est le silence.
Par contre on peut parler "utile", en fait:des voiles quand ça n'est pas, et de comment passer de ceci à Cela.
Merci Jean Yves, et heureuse nouvelle année à tous
Re: "Accueillir ce qui est"
mushotoku-nad a écrit:,Toniov a écrit:Je dis " très bien " parceque je crois que c'est probablement cette connaissance qui leur permet, d'une certaine façon et en partie, de s'en extraire.
Bonjour cher Toniov...
je crois que cette réflexion rejoint justement le sujet de ce post: c'est lorsqu'on accepte de voir et de traverser son ombre qu'on dé-couvre les racines de la souffrance, et qu'on se libère de l'une et de l'autre à la fois, puisqu'elle sont complètement liées...
Oui, c'est bien ce que je pense: elles sont liées.
Aussi, et d'une certaine façon, la lumière ne trouve son expression que grace à l'ombre, et inversement. une lumière absolue ne serait plus une lumière, ni meme une vie.
L'égo est aussi " réel " que l'universel, qui le dépasse. Il est l'expression de ce que nous sommes, de notre histoire sur cette terre, mais il peut devenir aussi notre prison, suivant l'éclairage, le regard que l'on porte sur lui. Ils est amour ( aussi ), mais un amour auquel l'attachement est relié. Il y a ce que j'appelle la "capacité à aimer "et qui varie suivant les etres: la plupart d'entre nous s'en tiennent à quelques personnes, les proches, nos parents, nos enfants, nos amis; et c'est déja très bien, car cela éclaire notre passage dans ce monde et le rend plus doux, plus humain. Je fais partie de ceux la. Il y a aussi "l'amour pour les autres ", et certains etres, beaucoup plus rares, sont capables d'aimer ainsi. Beaucoup d'entre nous possèdent cette capacité d'empathie à aimer les autres, meme des inconnus. Mais seuls certains individus vont plus loin et consacrent leur vie aux autres. Ce sont des guides pour l'humanité. Toutes ces formes de l'amour ne sont que l'expression de l'amour universel, qui nous est innaccéssible comme l'est Dieu ou l'absolu. Ici nous " arrivons " dans " ce qui est ", en soi. C'est à dire ce qui n'est plus ni ombre ni lumière, mais " ce qui est " simplement.
toniov- Messages : 73
Date d'inscription : 27/02/2008
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Re: "Accueillir ce qui est"
Bonjour cher toniov,
En toute amitié, je me permets de revenir sur certains de tes propos.
En toute amitié, je me permets de revenir sur certains de tes propos.
Il convient tout-à-fait de dire que l'ombre ne peut exister sans lumière. Mais la Lumière du 'Je' originel brille quant à elle de son propre feu, inconditionnellement. La Lumière du 'Je' est sans-second. Elle est la Lumière-même de l'instant présent, de la conscience, de la Vie ; c'est en Elle que se déroulent les jeux d'ombres et de lumière.toniov a écrit:Aussi, et d'une certaine façon, la lumière ne trouve son expression que grace à l'ombre, et inversement. une lumière absolue ne serait plus une lumière, ni meme une vie.
Un éclairage peut varier, offrant des aspects changeants à ce qui est perçu. Mais 'Ce qui perçoit' est constant, informel, vacant, ouvert à la danse des formes et des couleurs. Alors que le monde évolue, ancré en un éternel présent, 'Je' demeure le témoin immuable de ce monde en devenir, de ce corps vieillissant, de ses pensées évanescentes...toniov a écrit:Il (l'égo) est l'expression de ce que nous sommes, de notre histoire sur cette terre, mais il peut devenir aussi notre prison, suivant l'éclairage, le regard que l'on porte sur lui.
C'est dans l'intimité de ce regard que réside "ce que nous sommes".toniov a écrit:Il (l'égo) est l'expression de ce que nous sommes, de notre histoire sur cette terre, mais il peut devenir aussi notre prison, suivant l'éclairage, le regard que l'on porte sur lui.
Dernière édition par aksys mundi le Dim 11 Jan - 13:28, édité 1 fois
Re: "Accueillir ce qui est"
Bonjour Aksysmundi
Je pense que tu parles ici du " je suis ", le " sentiment " d'etre, universel. Comme je crois aussi en cela, je ne peux qu'etre d'accord avec toi.
Dans mon intervention, je voulais mettre l'accent sur la façon dont nous connaissons le monde et par conséquent, les limites avec lesquelles il faut bien se résigner à vivre.
La ou je ne suis pas d'accord c'est sur la distinction qui est souvent faite entre le réel et l'illusion. On présente l'Etre absolu ( exactement ce dont tu parles dans ton intervention ) comme la réalité, et notre petit égo limité, comme l'illusion. A mon sens, il n'y a pas d'illusion; il y a simplement différents plans de perception de la réalité.
En somme, je crois qu'il ne faut pas " jeter à la poubelle " ce que nous sommes, dans l'espoir de trouver mieux.
Tout est déja la.
Bien sur, les jeux de l'égo limité entrainent inévitablement de grandes souffrances et il est clair que l'attachement à quoi que ce soit porte en soi les racines du plaisir et de la souffrance. Mais en meme temps c'est à travers cet écran que se dévoile la réalité.
Le monde est réel, la souffrance l'est aussi, et l'attachement aussi, tout comme la transcendance et l'éveil. C'est une seule et meme chose. L'erreur, c'est de les séparer, de les diviser, mais l'erreur est aussi réelle...
Nous ne pouvons pas connaitre, et nous ne connaitrons jamais l'absolu; c'est impossible, ce n'est pas de " connaissance " qu'il sagit.
Par contre, dans nos attachements, dans l'amour que l'on peut porter à nos enfants, ou à nos parents, dans un morceau de musique ou dans la contemplation d'un paysage, se trouve déja l'absolu. C'est une question de regard.
Je pense que tu parles ici du " je suis ", le " sentiment " d'etre, universel. Comme je crois aussi en cela, je ne peux qu'etre d'accord avec toi.
Dans mon intervention, je voulais mettre l'accent sur la façon dont nous connaissons le monde et par conséquent, les limites avec lesquelles il faut bien se résigner à vivre.
La ou je ne suis pas d'accord c'est sur la distinction qui est souvent faite entre le réel et l'illusion. On présente l'Etre absolu ( exactement ce dont tu parles dans ton intervention ) comme la réalité, et notre petit égo limité, comme l'illusion. A mon sens, il n'y a pas d'illusion; il y a simplement différents plans de perception de la réalité.
En somme, je crois qu'il ne faut pas " jeter à la poubelle " ce que nous sommes, dans l'espoir de trouver mieux.
Tout est déja la.
Bien sur, les jeux de l'égo limité entrainent inévitablement de grandes souffrances et il est clair que l'attachement à quoi que ce soit porte en soi les racines du plaisir et de la souffrance. Mais en meme temps c'est à travers cet écran que se dévoile la réalité.
Le monde est réel, la souffrance l'est aussi, et l'attachement aussi, tout comme la transcendance et l'éveil. C'est une seule et meme chose. L'erreur, c'est de les séparer, de les diviser, mais l'erreur est aussi réelle...
Nous ne pouvons pas connaitre, et nous ne connaitrons jamais l'absolu; c'est impossible, ce n'est pas de " connaissance " qu'il sagit.
Par contre, dans nos attachements, dans l'amour que l'on peut porter à nos enfants, ou à nos parents, dans un morceau de musique ou dans la contemplation d'un paysage, se trouve déja l'absolu. C'est une question de regard.
toniov- Messages : 73
Date d'inscription : 27/02/2008
Age : 71
Localisation : toulouse
Re: "Accueillir ce qui est"
Cher toniov,
Oui, tout ce qui peut être dit ne sera jamais aussi éloquent, aussi lumineux que ce qui réside dans l'intimité du silence.
Oui, tout ce qui peut être dit ne sera jamais aussi éloquent, aussi lumineux que ce qui réside dans l'intimité du silence.
toniov- Messages : 73
Date d'inscription : 27/02/2008
Age : 71
Localisation : toulouse
ACCUEILLIR CE QUI EST
Quand le ça rencontre le Soi tout le moi se fond dans ce qui est.
Le je n'est plus, je rentre dans le nous. O suprême conscience, Tu m'as dévoilée tout ce qui est, moi poussière parmi les poussières.
J'ai compris que je ne sais rien, tout est transparent, tout est en tout, le Un est Tout, le Tout est Un.
Conscience infinie, que de joies procures-tu à mon âme si pauvre. Que dire, les paroles sont inutiles et pourtant Tu nous as créée orant et parlant. Bénie sois tu.
Le je n'est plus, je rentre dans le nous. O suprême conscience, Tu m'as dévoilée tout ce qui est, moi poussière parmi les poussières.
J'ai compris que je ne sais rien, tout est transparent, tout est en tout, le Un est Tout, le Tout est Un.
Conscience infinie, que de joies procures-tu à mon âme si pauvre. Que dire, les paroles sont inutiles et pourtant Tu nous as créée orant et parlant. Bénie sois tu.
geshooku69200- Messages : 1
Date d'inscription : 19/01/2009
Localisation : lyon
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