Constater?

Se diriger (ou être dirigé...) vers l'éveil n'est ce pas cette forme de constat que l'on peut faire
Ce constat à la fois actif et passif d'une sorte de glissade vers de moins en moins d'implication dans ses propres actes, pensées ou sensations
Je demande cela parce que je ne trouve pas d'autre piste (ou non piste) qui me permette , si ce n'est d'agir , au moins de vérifier que quelque chose se produit
Plus que constater d'ailleurs (ce qui est encore trop d'action) n'est ce pas le fait de devenir cette forme de constat, être constat lui-même...
Merci de vos commentaires et avis sur un sujet qui continue de me solliciter jusque dans les moindres recoins de mon corps et de ma tête
A bientôt
Jean Marc

salut jm !

ce qu'il y a, en fait, c'est que lorsque l'on s'approprie moins tout ce qui apparaît à l'esprit, monte à la surface du mental (genre, les pensées, les émotions, etc ...) de fait, l'on est (a)mené à s'impliquer, beaucoup, moins dans tout ce que l'on est amené à faire, c'est quelque chose de naturel ... mais on ne peut se forcer ! ...

parmi les pistes qui permettent au "moi" de lacher-prise, il y a celle qui passe par l'acquisition de la connaissance de la vrai nature de ce "moi" ... quand il paraît de plus en plus évident qu'il n'a pas d'existence propre, alors, le lacher-prise, se fait naturellement ... ou encore, quand à un moment donné, on s'aperçoit que se tourner et se retourner dans le mental est sans issue, alors, le lacher-prise peut, aussi, advenir ...

on peut ajouter, que ce que tu proposes est valable dans un contexte particulier, où l'on décide, dans un premier temps d'endosser la tunique de l'éveil, et en imitant la vie dans l'éveil (vivant au présent, sans revenir, sans cesse au passé, et sans se projeter dans un hypothétique futur ), quelquepart, on épouse cette vie, on y dédie la sienne, ce serait comme une forme de dévotion ... il se peut, qu'à un moment donné, l'on "s"'efface, l'on s'abandonne à la vie divine, que l'on s'y absorbe entièrement ... (voir ramdas) ...

alors que juste au dessus, on rejoint la pratique de jnana (la connaissace), ici, on rejoindrait la pratique de la bhakti ... sans se formaliser, bien sûr ! ...

Salut Daniel,
je trouve ton dernier message d'une simplicité et d'une limpididité rares. Merci.
Je me demandais d'ailleurs s'il y avait beaucoup d'exemples de gens qui "en imitant la vie dans l'éveil " comme tu l'écris si bien ont pu trouver leur réelle nature. (Je ne connais pas bien la vie de Ramdas.)

pour tout dire, cher pascal, je ne suis pas sûr d'en connaître beaucoup, non plus ...
c'est pour ça, que je propose de ne pas trop se formaliser ! ...

dans ce que j'ai dit, j'ai voulu, surtout, proposer cela à jm, en partant de la piste à suivre qu'il envisageait ...
c'est en pensant à ce texte du moyen-âge, "l'imitation de jésus-christ", que cette approche m'est venue ...
mais il est évident que l'on reconnaît l'effet de cette approche, chez, en dehors de ramdas, ananda mayi, ramakrishna, par exemple ... chez qui la dévotion, voir l'abandon au divin, en devenant un espace inconditionnel, afin de s'ouvrir, d'accueillir le divin en eux, était totale ! devenu sans limitation, ils devinrent, sans se faire prier, "comme" un puit sans fond (rempli de lumière, lumière des lumières, par excellence ... et pour ce qui est de l'égo, pschiiiit, ' l'a été effacé !) ! on retrouve cette ouverture, aussi, chez les mystiques musulmanNEs (soufis), ou encore, chez les mystiques chrétienNEs, telles que sainte thérèse de lisieux ou hildegarde de bingen ...

petite biographie de ramdas :

"Vittal Rao est né en 1884 dans le Kerala, au sud-ouest de la péninsule indienne. Après des études d'ingénieur[1], Il travailla dans une filature de coton comme contremaître et se maria en 1908. Puis, il connut des difficultés tant financières que domestiques. C'est à partir de ce moment qu'il commença à chanter le nom de « Ram », un dieu en Inde connu aussi sous la dénomination de Râma. Son père lui donna alors le mantra « Om Sri Ram Jai Ram Jai Jai Ram » à répéter constamment.

Il devint rapidement détaché des préoccupations mondaines et prit, au cours d'un pélerinage, le nom de Ramdas. Il erra ainsi au travers de l'Inde vivant de charité mais sans accepter aucun argent. Sa pratique était de voir le monde comme des formes de Ram et d'accepter tout ce qui pouvait se présenter comme la volonté divine.

En 1922, il rencontre le sage Ramana Maharshi. À la suite de cette rencontre, il entre en solitude en s'établissant pendant 21 jours dans une grotte de la colline d'Arunachala considérée comme sainte par les adeptes de l'Atma Vichara et les shivaites de l'Inde du Sud. Il sortit de cette retraite avec la certitude que tout est Râma.

Au cours de son pélerinage au travers de l'Inde, il eut des disciples qui firent construire, en 1931, un Ashram connu sous le nom de Anandashram. Celui-ci se situe dans la ville de Kanhangad dans l'État du Kerala.

Swami Ramdas est également connu sous le nom de « Papa Ramdas »."